Journées de santé publique : Journée mondiale du lymphome

2024 marque la 18ème édition de la journée mondiale du lymphome destinée à sensibiliser le grand public sur ce cancer encore trop méconnu. Il s’agit du 5ème cancer en terme d’incidence en France et premier chez les adolescents et jeunes adultes, et pourtant plus d’un Français sur deux ignore cette pathologie.

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Ruban vert représentant la journée mondiale du lymphome - Agrandir l'image, fenêtre modale
©Santé sur le net

Les hémopathies malignes touchent plus fréquemment les hommes que les femmes :

  • 19 400 nouveaux cas chez l’homme
  • 15 600 chez la femme

et surviennent majoritairement après 60 ans.

Le lymphome est une forme de cancer dont la fréquence augmente le plus. Chaque année, 14 000 personnes découvrent qu'elles sont touchées, soit presque deux fois plus que les leucémies, ce qui en fait l'une des formes de cancer les plus répandues. Ils sont responsables de 5 000 décès par an.

Cela représente environ 10% des nouveaux cas de cancer soit un taux d’incidence standardisée de 6%.

Lors du diagnostic, plus de la moitié des patients n'ont jamais entendu parler du lymphome et 74% ignorent que cette pathologie est une forme de cancer. Cette méconnaissance du lymphome et la relative difficulté pour les professionnels de santé à identifier clairement ses symptômes jouent en défaveur d'un diagnostic plus précoce de la maladie qui constituerait un facteur d'amélioration du pronostic.

Le lymphome est une forme de cancer qui se développe dans le système lymphatique, il en existe une soixantaine de types différents, de gravité et d'évolution très variables, classées essentiellement en deux grandes catégories :

  • les lymphomes hodgkiniens, encore appelés "maladie de Hogdkin", forme la plus connue de lymphome qui représente moins d'un cas de lymphomes sur sept
  • les lymphomes non hodgkiniens, communément appelés "lymphomes", les plus fréquents, dont le nombre de cas a augmenté de près de 5% par an au cours des dernières décennies.

Les hémopathies lymphoïdes sont les plus fréquentes et représentent environ les deux tiers des cas. Les maladies dont l'incidence annuelle est la plus élevée et représentant la moitié des hémopathies malignes, sont :

  • le myélome : 4 900 cas
  • la leucémie lymphoïde chronique : 4 464 cas
  • le lymphome diffus à grandes cellules B : 4 100 cas
  • les syndromes myélodysplasiques : 4 050 cas.

Ce sont ces chiffres qui plaident pour un partage d’informations entre patients, associations et équipes médicales, pour une prise en charge pluridisciplinaire des malades. Et la journée mondiale du lymphome est riche de cette pluridisciplinarité et constitue un moment privilégié d’échanges et d’informations pour le grand public.

Pour expliquer cette augmentation du nombre de cas, les spécialistes évoquent :

  • l’amélioration du diagnostic
  • le vieillissement de la population
  • l'exposition à des facteurs de risque non encore clairement établis, comme, par exemple, exposition aux radiations ionisantes, exposition aux pesticides, les traitements de chimiothérapie et certains virus.

Le diagnostic et la prise en charge des lymphomes sont aujourd'hui bien maîtrisés par les hématologues. Ils sont organisés en réseaux de santé très structurés sur le territoire national et s'appuient sur des recommandations de bonnes pratiques établies par des groupes coopérateurs qui permettent de poser un diagnostic sûr et d'optimiser la prise en charge des patients.

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